Les mondiaux de Nice sourient aux Aixois

Les championnats du monde 70.3 IM qui se sont tenus dimanche dernier à Nice ont souri aux blancs et noirs.

Honneur aux dames et quelle dame ! Catherine Houseaux a décroché samedi sur la Promenade des Anglais le titre de championne du monde. En passant la ligne en 5h21’47, elle s’impose largement devant la Britannique Gill Fullen (plus de 6′ d’avance) et la Slovène Natasa Nakrst (9′).

« Gagner ce titre de championne du monde GA Ironman 70.3 avec un tel plateau me fait énormément plaisir ! Car, contrairement aux championnats du monde LD  ITU, les concurrentes étaient présentes et très nombreuses cette fois (142 dans ma catégorie). 4e il y a deux ans dans le GA inférieur,  je voulais le titre et m’en sentais capable ! Je me sentais forte et en confiance sur ce magnifique parcours vélo que j’affectionne particulièrement et connais presque par coeur. Cependant la douleur croissante ressentie au genou depuis de nombreuses semaines et qui m’avait obligée à ralentir mon entraînement en cap me faisait douter……
Jour J, natation : ma montre m’indique 35 ‘ (plutôt satisfaite) et 2380 m. En T1, je perds quelques secondes pour trouver mon petit bolide au milieu des autres vélos ! Et c’est parti pour 91 km. Un parcours où il faut être complet: des côtes entre 15 et 18 %, une longue montée à 7 % qui nous mène au col de Vence,  des parties avec virages et descentes techniques et du plat où il faut « sentir » le bon braquet.  

Dès le début je commence à doubler, un peu sur le plat, des dizaines et des dizaines en montées, dans les descentes. Une Slovène de mon GA  fait de la résistance dans les premières côtes avant de trouver ça un peu épuisant sûrement ! Je fais ma course et me régale, battant même mon temps de la montée du col de Vence réalisé à l’entraînement. Aïe, des débuts de crampes aux adducteurs surviennent d’un coup un peu après le col. Je relâche un peu, boit, sels minéraux…. Ça repart. Puis revient cette fois aux quadriceps ! Je relâche, bientôt la descente ! Même si les derniers km sont longs, je me sens bien. J’arrive à T2 au bout de 3 h 01, trouve très rapidement mon emplacement vélo dans cette partie du parc toute vide ! Je sais que je suis bien placée. Après quelques minutes de course, j’apprendrais que j’ai creusé un écart plutôt rassurant avec mes poursuivantes. 
Je continue à accélérer, sûrement un peu trop, pour augmenter mon avance. Seule une petite crampe à l’adducteur cette fois me fera un peu ralentir. Mais peu de temps après le début du 2 ième tour, la fatigue fait franchement son apparition.  Les jambes deviennent lourdes, il faut éviter les crampes pour terminer à un rythme inférieur. Les derniers km sont longs ! Enfin cette ligne d’arrivée que je savoure, épuisée. Malgré le rolling-start, je sais que j’ai gagné avec plusieurs minutes d’avance. Championne du monde V4 !!!!!! J’en oublie même de regarder mon temps total (5 h 21). Je pense à mes parents qui auraient étés fiers et qui m’auraient également conseillé d’arrêter pour sauvegarder la carrosserie !
Très fière de faire partie du Triathl’aix, où les membres de tout âges brillent sur courte distance (D1), comme sur le long ! »

Clément Mignon est devenu quant à lui vice-champion du monde. Avec un chrono de 4h19’21, il termine à un peu plus de 3′ de Théo Debard, un autre tricolore licencié aux Tryssingeaux. Voici les impressions de Clément :

« La course s’est bien passée globalement. J’ai réalisé une bonne natation en sortant 4 ème de ma catégorie puis un bon vélo (29e temps avec les pros) et un bon début de course à pied . La deuxième boucle a été compliquée, surtout musculairement.  Je connaissais pas trop le niveau de mes adversaires à part quelques Français. J ai rapidement pris la tête de mon groupe d’âge au début du vélo . J’ai posé le vélo avec 3′ d’avance sur le deuxième. L’écart s’est réduit à 1’40 à la fin de la première boucle et je me fais reprendre dans les 4 derniers kilomètres.
Le parcours vélo est vraiment sympa, pas facile du tout avec le col de Vence. Les 15 kilomètres avant le col ne sont pas faciles aussi avec de bonnes rampes qui cassent les jambes. La deuxième partie du parcours est beaucoup plus roulante avec quelques virages techniques et des faux-plats descendants où l’on peut faire la différence. »

Clément participera à la dernière étape du championnat de France D1 à la Baule le 22 septembre. Il participera aussi à la finale d3 de duathlon fin septembre et à la coupe de France des clubs début octobre avant de terminer par le triathlon de Cassis. « Pour 2020, je ne pense pas participer aux championnats du monde 70.3. Je vais sûrement m’aligner sur 3 ou 4 triathlons longues distances pour prendre de l’expérience pour les années suivantes. Je vais surtout continuer à faire des triathlons sprint (D1) et courtes distances où j ai encore de la marge de progression. »