Finishers d’Embrun : Julie et Albin racontent

Julie Szczot et Albin Lamoureux font partie des 8 blancs et noirs finishers de l’Embrunman le 15/8 dernier. Ils se sont gentiment prêtés au jeu des questions/réponses le lendemain de la course. Nous commençons par Julie, qui
a participé cette année à 2 triathlons XXL : l’Alpsman début juin et le célèbre Embrunman le 15/8, rien que çà !

Alors à J+1, comment as-tu vécu cet Embrunman ? As-tu pris du plaisir ?
Je suis sur un nuage. Il y a une ambiance incroyable sur l’Embrunman ! Les gens sont à fond et hurlent ton prénom, c’est du délire !!! En plus, il y avait pas mal de noirs et blancs en mode supporters et un groupe de 10 copains de Fuveau venus spécialement pour m’encourager… surprise!!! Je profite de l’occasion pour les remercier tous encore une fois…

Se faire plaisir, c’était l’objectif… et il a été atteint. Je me suis vraiment régalée du début à la fin, même si la dernière boucle à pied a pris un peu plus de temps que les précédentes. Le parcours vélo est vraiment extraordinaire.

Tu as bouclé 2 des triathlons XXL les plus difficiles au monde cette année, lequel as-tu trouvé le plus dur ?
Il y a une formule qui dit : « Comparaison n’est pas raison » mais beaucoup de gens me posent la question alors je vais tenter d’y répondre.
Natation : l’Alpsman est plus dur, sans aucun doute. Enfin pour moi, car beaucoup plus froid!!!! 15/16 degrés vs 22/23… 1 point pour l’Alpsman.

Vélo : encore 1 point pour l’Alpsman si on compare les dénivelés…, 4500 m vs 3600. Et avec 2 cols à refaire 2 fois, ce n’est pas évident psychologiquement. 
Cela étant, le parcours d’Embrun reste très exigeant et les portions « plates » du retour sont très difficiles et usantes à cause du vent…

Course à pied : égalité! Un peu moins de dénivelé pour l’Alpsman mais la partie difficile n’est pas entièrement goudronnée, il y a des racines et des cailloux.

Conclusion : l’Alpsman l’emporte donc, mais au final, même si tu mets moins de temps sur Embrun, les 2 font mal aux jambes pareil! 

As-tu encore d’autres défis en tête ou vas-tu te laisser un peu de répit maintenant 😉 ?
Il y a la demie-finale D3 pour le club le 25 août. Le format S, ça va me faire très bizarre! Pour septembre, je suis inscrite au triathlon de Paladru en équipe et je pense faire la cyclo des Bosses de Provence. Pour la suite, rien de vraiment prévu, enfin pour l’instant! Mais j’aimerais beaucoup refaire le 70.3 d’Aix-en-Provence!

Quelle a été ta préparation cette année en termes de volume d’entraînement ? Pour donner une idée à celles ou ceux qui voudraient se lancer
Pour l’Alpsman, j’ai fait 6 mois de préparation avec entre 10 et 12h par semaine, rarement plus. Il y a la vie de famille et sociale, le boulot et je ne voulais pas devenir complètement tri-maniaque! J’ai pris un peu de repos après la course et j’ai recommencé au même rythme ensuite. Je trouve que ce volume est relativement accessible et gérable. En tous cas, il me correspond bien. 

Question d’Albin : Quel a été ton plus grand moment d’émotion ?
Mon plus grand moment d’émotion, je l’ai vécu à 5h15 du matin alors que j’étais en plein préparatifs d’avant-course dans le parc à vélo… Il faisait nuit, tout était si calme, et j’ai entendu plusieurs encouragements, d’abord un peu timides puis allant crescendo, avec mon surnom en plus, bizarre!… et j’ai levé les yeux. Et là, je les ai vus et j’ai compris! Sous cette magnifique pleine lune, mes amis étaient là, portant une jolie banderole!!! C’était juste magique! Et j’ai su que tout se passerait bien.Mais Albin, notre check, notre promesse, pendant la course à pied, c’était pas mal non plus!!!

Et maintenant, Albin !

Comment s’est passée ta course ? 
Ma course a été très difficile, plus mentalement que physiquement. Pauline et Sebastien (Boujenah) m’avait prévenus. C’est certainement un point que j’aurais du plus travailler. J’ai pris beaucoup de plaisir en natation et à vélo jusqu’a Brunissard ou j’étais en gestion. Après ca a été une lutte mentale, surtout sur le marathon. J’avais l’obsession de finir dans les délais et je me suis mis énormément de pression.

Quelle a été ta réaction en passant la ligne ?
J’ai pleuré comme un enfant, a m’en cacher le visage dans les deux mains… les jeunes bénévoles ont du attendre que je me remette pour me passer la médaille autour du cou. 

Etais-tu persuadé de terminer ou avais-tu des doutes ?
Non je n’étais persuadé de rien même si je savais en avoir les capacités. J’avais les cut off marqué sur ma potence et j’ai fait des calculs tout au long de la course pour me rassurer.

Quel a été le moment le plus difficile durant l’épreuve ? Celui dont tu as le + profité ?
Sans aucun doute le marathon, mon moral était au plus bas en arrivant a T2 en imaginant qu’il me restait 42 km a courir…
J’ai par contre beaucoup de beaux moments en tête, la natation avec le jour qui se lève sur les montagnes est fantastique. Le passage du rond-point de Baratier avec les amis et la haie d’honneur donne des frissons. Et puis la fin du dernier tour de nuit et la dernière ligne droite est indescriptible d’émotion. 

J’ai été extrêmement fier de porter le maillot Triathlaix sur les épaules lors de cette course mythique. Ce club m’a apporté des amis exceptionnels, je pese mes mots. 

Question de Julie : as-tu retrouvé le sourire ?
J’ai retrouvé le sourire à la fin du dernier tour, il ne me quitte plus depuis!
Comme tout le monde après avoir dit « plus jamais » pendant la course je pense déjà au prochain. Mais sur une parcours moins exigeant! Ou pas…