Lors du dernier Embrunman, Candice Mizon et son conjoint Sébastien Rodriguez se sont illustrés avec la 5e place chez les féminines pour Candice qui rentre ainsi dans le « Prize pool » avec son chrono de 12h56’56 et la 34e place au scratch pour Sébastien qui boucle l’épreuve en 11h22’29. Triathl’Aix leur a donné la parole pour qu’ils racontent leur expérience.
Grâce aux belles performances d’Erwan Jacobi (18e en 10h40′), Sébastien Rodriguez et Sébastien Souffleux (127e en 12h52′), le club finit également 2e par équipe. Coup de chapeau à Erwan qui remettait le couvert une semaine après à Châteauroux lors de la 3e étape du Grand Prix F..F.TRI. des clubs de D1 le 21 août !
Candice, la gestion de la course « cruciale »
Sébastien, 2e Embrunman au compteur
Es-tu satisfait de ta course ?
Globalement oui, même si on espère toujours un peu mieux au départ. Je suis dans mes prévisions en natation et vélo, je lâche un peu de temps sur le marathon, mais j’ai un peu de mal à évaluer la valeur réelle de ce chrono avec les conditions particulières de ravitaillement.
Avais-tu déjà couru l’Embrunman ?
Oui, en 2013, c’était ma première année de triathlon (47e en 11h47′ !). J’avais découvert le triathlon à Embrun en 2012. Le soir de la course, je me suis dit « je participe à cette course l’an prochain ». J’étais déjà cycliste, mais je n’avais encore jamais nagé et à peine couru l’hiver en préparation de la saison de cyclisme. Le 16 août, je faisais mes premiers mouvements de crawl dans le plan d’eau d’Embrun!
Comment l’as tu gérée ?
Pour commencer, avec une très grosse préparation à vélo. Nous sommes allés une semaine en stage à Embrun où l’on a beaucoup roulé et accumulé beaucoup de dénivelé. Ensuite, le jour de la course, j’avais prévu de gérer le vélo de manière un peu plus « cycliste » que triathlète. C’est-à dire, que je n’ai pas hésité à monter les bosses un peu plus haut en puissance que mes cibles Ironman habituelles. J’avais également prévu en contrepartie de m’économiser au maximum sur les parties roulantes, en particulier dans la vallée du Guil. J’avais souvenir en avoir trop fait lors de ma première participation et d’avoir complètement buté dans l’izoard.
Les conditions météos ont-elles été correctes ?
Malgré ma gestion assez prudente en vélo, j’ai vraiment subi la chaleur dans la dernière ascension de Chalvet. Pour être honnête, j’ai même pris un gros coup de stress, complètement incapable d’avancer dans les premières rampes, j’ai été contraint de poser pied à terre. Gros coup de chaud ! Ces 3 secondes à l’arrêt m’ont permis d’enfiler deux gels, de vider d’une traite un bidon, et de finalement retrouver un peu de force pour arriver au sommet. Suite à cette alerte, j’ai encore plus fait attention à rester alimenté et hydraté, et je n’ai finalement pas subi tant que cela la grosse chaleur sur le marathon. Cette gestion m’a par contre coûté de très nombreux arrêts aux ravitos et un chrono un peu loin de mes espérances…. Mais est ce que je n’aurais pas perdu plus encore de temps sans ces arrêts ?
Avais-tu réalisé une préparation spécifique ? si oui, combien de kms dans chaque discipline ?
Oui, évidemment! Un Ironman, ne serait ce que pour le finir dans de bonnes conditions demande déjà une énorme préparation. Embrun, c’est environ 2 h d’efforts de plus qu’ailleurs, essentiellement à vélo, la clé pour moi c’est d’arriver le plus fort possible à vélo. Je ne fais pas de comptes, donc je ne sais pas donner de chiffres précis, d’ailleurs, à partir de quand commence la préparation? Pour moi c’est l’accumulation et le sérieux sur des années qui fait un athlète et pas seulement les 2-3 derniers mois spécifiques. Bien sûr, cette phase spécifique est essentielle, mais à condition qu’elle soit réalisée sur des bases solides. Si je devais donner des chiffres un peu clé de notre préparation pour l’Embrunman :
– Natation, 3 entraînements par semaine en club de natation, entre 4.000 et 5.000m chaque séance. Même si j’habite à côté de la mer, je ne fais quasiment jamais d’entraînement en eau libre.
– Vélo, du spécifique en semaine, la sortie longue du samedi entre copains, c’est notre base de l’année. On a construit notre préparation Embrun sur un gros stage fin juin, avec du vélo et de la montagne tous les jours, dont 2 sorties de près de 200Km.
– CAP, toute l’année, nous avons dans la semaine une sortie entre 15 et 20km, et des séances spécifiques qui s’orientent de plus en plus vers de l’allure spécifique course. Sur le dernier mois de préparation, on intègre 3 sorties longues avec allure course, la plus longue était de 35km.
– Enchaînements: à l’approche des courses, on intègre toujours quelques enchaînements « simulation ». Ces simulations sont complètes, on teste et valide le matériel, les allures, et l’alimentation.
Qu’avais tu choisi comme développement sur ton vélo (vélo classique ou de CLM) ?
Pour Embrun, j’ai choisi le vélo route, un Cervélo S5. Pour mes temps de course, environ 6h30, je n’ai pas de préférence sur route ou CLM, mais mon vélo CLM est un peu trop typé « plat » et assez lourd. Le S5 me semblait donc le meilleur choix par rapport à mon « parc » à vélo. Question braquets, j’ai utilisé du très classique. 52-36 pour le pédalier et 11-30 pour la cassette. J’aurais pû me passer du 30 dents, mais j’aime bien avoir toujours une dent de « secours ».
Quelles sont les autres courses planifiées dans ta saison ?
Si j’avais eu à répondre le lendemain de la course, j’aurais dit saison terminée ! Deux jours plus tard, je me suis inscrit au 70.3 IM d’Aix. Pour le reste, ce sera au plaisir avec les petites courses du coin, on a un très beau mois de septembre dans le Var.