Nouvelle recrue pour la saison 2018, Manon Genêt évolue sur le circuit longue distance au niveau pro depuis l’an passé. La Toulousaine d’origine a déjà connu les joies du podium avec une belle 3e place en Malaisie en novembre dernier. Manon a accepté de se prêter au jeu de l’interview.
Tu étais girondine et maintenant tu deviens sudiste ! Quelles motivations t’ont poussé à rejoindre le Triathl’Aix ?
Pour faire du sport son métier, il faut beaucoup de volonté, de détermination, de stratégie et il faut aussi savoir s’entourer des bonnes personnes. Derrière chaque athlète de haut niveau, quel que soit le sport, il y a une équipe impliquée et compétente. « Les meilleures choses qui arrivent dans le monde de l’entreprise ne sont pas le résultat du travail d’un seul homme. C’est le travail de toute une équipe. » Pour m’accompagner dans mes objectifs et dans le développement de cette jeune carrière, il était important que je me rapproche d’une équipe expérimentée.
Intégrer le Triathl’Aix entre dans cette dynamique. J’ai beaucoup de chance de rejoindre un club impliqué dans le triathlon sous toutes ses formes, du loisir au professionnel, du Grand Prix à l’IRONMAN, des adultes aux enfants. J’avais aussi à coeur de rejoindre un club connu et reconnu au niveau national.
En intégrant l’équipe Élite du Triathl’Aix, j’ai aussi l’occasion d’évoluer auprès de très grands champions et d’ajouter mon nom au palmarès de tous les athlètes qui ont participé depuis de nombreuses années à faire du Triathl’Aix un acteur majeur dans le triathlon longue distance.
Tu es passée pro cette saison. Quels sont les plus gros changements de vie qui en ont découlé ?
Il y en a beaucoup et je ne suis pas sûre d’en avoir encore fait le tour ! J’apprends énormément de choses depuis que j’ai réorienté ma carrière professionnelle, triathlète professionnel est un métier aussi passionnant que difficile.
Si je devais en retenir 2, je dirai que l’un des principaux changement est le rythme de vie. Je pratique le triathlon depuis 4 ans et jusqu’en janvier 2017, j’ai concilié une pratique qui prenait de plus en plus de place dans ma vie avec un poste de responsable marketing. Je faisais beaucoup d’heures au bureau et je consacrais le reste de mon temps à l’entraînement. Le stress et la fatigue qu’entraînaient ces 2 activités n’étaient pas évidents à gérer et les concessions étaient innombrables. Depuis 1 an maintenant, je consacre tout mon temps au développement de ma carrière et mon emploi du temps est organisé en fonction de mes entraînements pour me permettre d’y être à 100%. Bien sûr, le nombre d’entrainements, leur durée et leur intensité ont largement augmenté 🙂
L’autre principal changement est le rapport à la compétition. L’avenir de ma carrière est maintenant conditionné par les résultats sportifs. Cela implique s’être stratège, de me préparer avec une grande précision, de laisser le moins de place possible à l’incertitude, de savoir mobiliser toutes mes ressources et d’apprendre à parfaitement gérer mon stress ! C’est un rapport à l’entraînement et aux objectifs complètement différents et il faut apprendre à le contrôler.
Quel sera ton programme de course pour 2018 ? Quels sont tes ambitions/objectifs?
J’ai pris le statut professionnel avec plusieurs ambitions et parmi elles, il y a les championnats du monde IRONMAN à Hawaii. J’y ai participé en groupe d’âge en 2014 et depuis je suis animée par la volonté d’y retourner. En novembre dernier, j’ai réalisé mon premier podium sur IRONMAN en Malaisie, ce qui m’a permis de cumuler de jolis points au KPR et de me lancer sérieusement sur le chemin de la qualification pour Hawaii 2018. Ce sera mon objectif principal pour la saison à venir et parmi les courses qualificatives, il y aura bien sûr au programme le 70.3 IM Pays d’Aix !
Peux-tu nous dire un mot sur tes sponsors et ton choix de matériel (marque, modèle) au niveau entraînement et compétition ?
Je fais très attention au choix de mes sponsors car le matériel conditionne beaucoup la performance. Pour la partie cycle, je roule sur le Speed Concept de TREK, un vélo de contre-la-montre entièrement personnalisé. Ce vélo est un véritable bijou, il bénéficie d’une grande inertie et d’une bonne polyvalence ce qui me permet de le prendre sur tous les types de parcours. J’ai été posée dessus par Joël Steve de VELOFITTING, ce qui a remarquablement amélioré mes sensations sur le vélo mais aussi en course à pied. En accessoires, je serai équipée cette année par la marque française EKOï pour les casques et lunettes et par REVO RACE CUSTOM BIKES pour les roues !
En course à pied, je suis une grande adepte des modèles HOKA ONE ONE et particulièrement de la Vanquish en entraînement et de la Tracer en compétition. Hoka offre un confort et une protection que je n’avais jamais connu jusque là. En parlant confort et protection, je fais aussi très attention au textile féminin en m’équipant avec les soutiens-gorge de sport ANITA.
La nutrition est une part importante de l’entrainement, surtout pour une gourmande comme moi ! Je compte depuis mes débuts sur mon partenaire ISOSTAR qui propose une gamme de produits totalement adaptés à l’effort longue distance et qui sait renouveler régulièrement ses saveurs.
Pour l’entraînement, je suis suivie et épaulée par mon entraineur Frédéric LUREAU SPORT TRAINING, ma salle de sport FITNESS PARK à Colomiers et mon club de natation l’USC Colomiers.
Quand tu ne nages/roules/cours pas, qu’aimes-tu faire dans la vie ?
Depuis cette année, je dois consacrer une part importante de mon temps à mes activités professionnelles. Developper mes moyens de communication, prendre du temps pour mes partenaires et puis tout le côté moins fun de la paperasse. J’adore ça ! En fait j’adore développer une activité, j’ai un esprit entrepreneur.
Si on se détache complètement du triathlon, j’aime les sports de plein air, la randonnée, le ski de rando. J’aime les sports de combat, notamment le krav maga. J’aime la gymnastique artistique pour en avoir fait 10 ans. J’aime la culture, le cinéma, la lecture, les voyages et les travaux manuels ! Et j’aime passer du temps en famille.